Quand je contemple cette croix
Où tu mourus, Prince de gloire,
Combien mon orgueil d’autrefois
M’apparaît vaine et dérisoire !
Ô mon Sauveur, ne permets pas
Qu’en aucun bien je me confie,
Sauf dans le sang que tu versas
Pour que ta mort devint ma vie !
Vit-on jamais amour si grand
S’unir à douleur plus extrême,
Et l’épine, au front d’un mourant,
Resplendir comme un diadème ?
Je voudrais t’apporter,
Seigneur, Tout l’univers en humble offrande ;
Mais voici ma vie et mon coeur :
C’est ce qu’un tel amour demande !