Ô Seigneur, bénis la parole
Que nous venons d'ouïr :
Ne permets pas qu'elle s'envole
De notre souvenir.
Jaloux de ta sainte influence,
Trop souvent le Malin
Accourt, et ravit la semence
Que répandit ta main.
Trop souvent elle est sans racine
En un terrain pierreux ;
Le soleil vient : elle décline
Sous l'ardeur de ses feux.
Trop souvent les soucis du monde
Ou ses biens sans valeur,
Détruisant sa vertu féconde,
L'étouffent dans le cœur.
Ah ! plutôt que ton Evangile
S'emparant de nos cœurs,
Ces quelques grains en donnent mille,
À ta gloire, ô Seigneur !