Maître, entends-tu la tempête
Et ses terribles accents ?
Parle, Seigneur, et l'arrête ;
Sauve, sauve tes enfants !
Mais aucun bruit ne l'éveille ;
Il dort et nous périssons.
À nos cris prête l'oreille,
Sauve-nous, nous t'en prions !
Il parle aux flots en démence :
Paix vous soit !
La mer, les vents font silence ;
Paix vous soit ! Paix vous soit !
Il est notre délivrance ;
Paix vous soit !
Maître, mon cœur qui chancelle
Traverse les grandes eaux,
Et l'orage, à ma nacelle,
Livre de rudes assauts.
Oh ! qui verra ma détresse ?
D'où me viendra le secours ?
À Toi, Seigneur, je m'adresse,
C'est à Toi que j'ai recours.
Maître, l'onde est apaisée,
Le doute a quitté mon cœur,
Et mon âme consolée
A retrouvé son Sauveur.
Oh ! prends dans ta main ma vie,
Jusques au jour de ma mort !
En Toi seul je me confie ;
Tu me conduiras au port.