Apporte sur le Calvaire
Tes pesants fardeaux,
Là, tu trouveras, mon frère,
Le repos.
C'est moi, c'est moi qui console !
Quelle est cette voix ?
D'où viens-tu, douce parole ?
De la croix !
Regarde ma main percée,
Mon côté sanglant,
Pour toi, pauvre âme angoissée,
cœur tremblant !
Voilant mes splendeurs divines
Sous l'horrible affront,
Pour toi saignent les épines
Sur mon front !
Ah ! quand même, pour te suivre,
Il faille souffrir,
Pour toi, Sauveur, je veux vivre
Et mourir !
Car tu soutiendras ma tête
Dans les grandes eaux,
M'ouvrant, après la tempête,
Le repos !