À toi, mon Dieu, mon cœur monte,
En toi, mon espoir j'ai mis :
Serais-je couvert de honte
Au gré de mes ennemis ?
Jamais on n'est confondu,
Quand sur toi l'on se repose ;
Mais le méchant est perdu
Qui nuit au juste sans cause.
Ô Dieu ! montre-moi la voie
Qui seule conduit à Toi ;
Fais que je marche avec joie
Dans les sentiers de ta loi ;
Fais que je suive toujours
De ta vérité la route,
Toi qui de ton prompt secours
Veux que jamais je ne doute.
Souviens-toi de ta clémence,
Car elle fut de tout temps ;
Prends pitié de ma souffrance,
C'est ta grâce que j'attends.
Mets loin de ton souvenir
Les péchés de ma jeunesse,
Et daigne encor me bénir,
Seigneur, selon ta promesse.
Dieu fut toujours véritable,
Bon et juste, il le sera,
Et du pécheur misérable
La voie il redressera.
Il fera tenir aux bons
Une conduite innocente ;
Et, les comblant de ses dons,
Il remplira leur attente.