Fils de Marie,
            
              
              Ô Divin Roi !
            
              
              Dans cette pauvre hôtellerie
            
              
              Je me prosterne devant Toi
            
              
              Le cœur plein de mélancolie.
            
              
              Pourtant, dans la paix tu reposes,
            
              
              De notre amour environné,
            
              
              Et tu transformes toutes choses
            
              
              Par ton sourire, ô nouveau-né,
            
              
              Fils de Marie !
            
              
              Fils de Marie,
            
              
              Je vois, je vois,
            
              
              Dans cette étable où je te prie,
            
              
              L'ombre effrayante de la croix
            
              
              Où ta chair doit être meurtrie…
            
              
              Sous la morsure des épines
            
              
              Un jour saignera ce beau front ;
            
              
              Ces pieds charmants, ces mains divines,
            
              
              D'horribles clous les perceront,
            
              
              Fils de Marie !
            
              
              Fils de Marie,
            
              
              Je vois, je vois
            
              
              Chanceler ta mère chérie
            
              
              Muette et pâle sous la croix ;
            
              
              De ses pleurs la source est tarie.
            
              
              Et c'est pour expier mon crime,
            
              
              Qu'il te faudra mourir ainsi !
            
              
              Agneau de Dieu, sainte victime,
            
              
              Voilà pourquoi, je pleure ici,
            
              
              Fils de Marie !