Ô chrétien voyageur ! ne crains pas la tempête ;
            
              
              Ne crains pas du midi les pesantes ardeurs :
            
              
              Ne vois-tu pas Jésus, qui dès longtemps apprête
            
              
              Le refuge où bientôt vont cesser tes langueurs ?
            
              
              Non, dans les sombres jours de ta marche pénible,
            
              
              Jamais, ô racheté ! tu n'es seul ici-bas :
            
              
              Ton berger, ton Sauveur, se tient, quoique invisible
            
              
              Sans cesse à tes côtés, et veille sur tes pas...
            
              
              Quoi ! peut-il ignorer que ton âme est souffrante,
            
              
              Lui qui de ton fardeau voulut porter le poids ?
            
              
              Te refuserait-il sa force consolante,
            
              
              Lui qui pour tes péchés mourut sur une croix ?
            
              
              Avance donc en paix : poursuis vers ta patrie
            
              
              Le chemin que ton Dieu t'a lui-même tracé,
            
              
              Et pense que pour toi, dans le ciel, Jésus prie,
            
              
              Lorsqu'ici tu te plains, de fatigue oppressé.