Tant qu'il vit, tant qu'il règne,
            
              
              Mon tout puissant ami,
            
              
              Il n'est rien que mon âme craigne ;
            
              
              Je me sens à l'abri.
            
              
              Berger fidèle et tendre,
            
              
              Il conduit ses agneaux
            
              
              Dans les prés où viennent s'épandre
            
              
              Les célestes ruisseaux.
            
              
              Qu'importe la nuit sombre,
            
              
              Le lion qui rugit ?
            
              
              Je sais que mon Berger dans l'ombre
            
              
              Me regarde et me suit.
            
              
              Si ma route est glissante
            
              
              Et mon pas incertain,
            
              
              Je m'appuie à sa main puissante
            
              
              Et poursuis mon chemin.
            
              
              À toi seul je regarde,
            
              
              Ô Berger des brebis !
            
              
              Ton coeur m'aime et ton oeil me garde :
            
              
              Voilà mon paradis.