Joie au ciel !
            
              
              Écoutez, écoutez ces cantiques :
            
              
              Le prodigue est de retour !
            
              
              Il revient, il revient ! Ouvrez-vous, saints portiques !
            
              
              Il revient, affamé de pardon et d’amour.
            
              
              Debout sur la route,
            
              
              Son père l’attend :
            
              
              « C’est lui, plus de doute,
            
              
              Voici mon enfant ! »
            
              
              Plein de tendresse,
            
              
              Il court, il presse
            
              
              Dans ses bras le fils repentant.
            
              
              Joie au ciel !
            
              
              Écoutez, écoutez sa prière,
            
              
              Car il pleure et se repent :
            
              
              « J’ai péché, j’ai péché contre toi, tendre père,
            
              
              Et je n’ose espérer d’être encore ton enfant. »
            
              
              Le père s’écrie :
            
              
              « Mon fils est sauvé !
            
              
              Il vient à la vie !
            
              
              Il est retrouvé ! »
            
              
              Le fils écoute,
            
              
              Et son coeur doute
            
              
              Qu’un si beau jour se soit levé.
            
              
              Joie au ciel !
            
              
              « Apportez des vêtements de fête
            
              
              Pour le voyageur lassé.
            
              
              Qu’au banquet de l’amour ma demeure s’apprête
            
              
              Et dans nos chants joyeux oublions le passé !
            
              
              Oui, que tout s’efface,
            
              
              Qu’il ne reste plus
            
              
              Mémoire ni trace
            
              
              Des jours disparus.
            
              
              Au fils que j’aime,
            
              
              Aujourd’hui même,
            
              
              Mon coeur et mes biens sont rendus. »