{title:Ô honte, ô mémoire cruelle} {comment:Sur les ailes de la foi (274)} {comment:Théodore Monod} {comment:Fr. Ambresin} {comment:©} {comment: Couplet} {start_of_verse} Ô honte ! Ô mémoire cruelle ! À Jésus, le Berger fidèle, Quand Il m'appelait par mon nom, Insensé, j'ai répondu : « Non ! » De Lui j'ai détourné ma face ; J'ai crié : « Pour Toi point de place ! De tes bienfaits je ne veux rien : Laisse-moi tout mon cœur, et garde tout le tien ! » {end_of_verse} {comment: Couplet} {start_of_verse} Pourtant, Il sut trouver mon âme : Je le vis, sur le bois infâme, Navré d'opprobre et de douleur, Priant : « Père, pardonne-leur ! » Et, devant sa beauté sanglante, Je lui dis d'une voix tremblante : « Sois mon modèle, mon soutien, Et répands dans mon cœur quelque chose du tien ! » {end_of_verse} {comment: Couplet} {start_of_verse} De jour en jour, de grâce en grâce, Sa clémence que rien ne lasse, Douce étoile à mon horizon, Fut ma joie et ma guérison. À cet ami si fort, si tendre, Ma requête se fit entendre : « Daigne, ô Christ ! me rendre chrétien, Plus pauvre de mon cœur et plus riche du tien ! » {end_of_verse} {comment: Couplet} {start_of_verse} Plus haute que les cieux sublimes, Plus profonde que les abîmes, Plus vaste que l'immensité, Dieu Sauveur est ta charité. Je suis vaincu, je rends les armes, Et baignant tes pieds de mes larmes, Je soupire après un seul bien : Viens m'ôter tout mon cœur, me donner tout le tien. {end_of_verse}